Les associations d’aide aux victimes en colère contre le gouvernement

Les associations d’aide aux victimes en colère contre le gouvernement

Elles craignent un recul de la protection des victimes après la fusion prévue par l’exécutif du secrétariat général de l’aide aux victimes avec un service rattaché au ministère de la justice.
Le Monde.fr avec AFP | 16.06.2017 à 23h11 • Mis à jour le 17.06.2017 à 10h36
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Le gouvernement a décidé de réorganiser l’aide aux victimes, un chantier sensible, notamment dans un contexte de menace terroriste. Ce changement au nom de « l’efficacité » suscite la colère des associations.
Le nouvel exécutif compte fusionner le secrétariat général de l’aide aux victimes (SGAV), une structure interministérielle créée en février 2017, avec un service rattaché au ministère de la justice, le service de l’accès au droit et à la justice et de l’aide aux victimes (Sadjav). C’est pour « garantir aux victimes et à leurs proches une action efficace et un guichet unique que le rapprochement des deux services est envisagé », a expliqué, vendredi 16 juin, le ministère de la justice dans un communiqué.
« La politique d’aide aux victimes doit (…) reposer sur une approche interministérielle » pour « mobiliser l’ensemble des acteurs de manière efficace et réactive », poursuit la chancellerie. Le garde des sceaux, François Bayrou, a commencé cette semaine une série de consultations avec les associations de victimes et d’aide aux victimes.
« Inacceptable »
Mais l’annonce de cette réorganisation a été mal accueillie. Depuis 2015, la France a été frappée par une vague d’attentats sans précédent, qui ont fait 239 morts et des centaines de blessés.
« C’est inacceptable », pour Patricia Correia, mère de Precilia Correia, tuée dans l’attentat terroriste du Bataclan, le 13 novembre 2015. « Nous, les victimes, avons besoin de soutien, les attentats sont des horreurs. (…) Il est essentiel que cette mission soit poursuivie », a-t-elle déclaré à l’Agence France-presse.
« Le secrétariat général, c’était justement le guichet unique », un endroit où les victimes peuvent être aidées dans leurs différentes démarches administratives (santé, justice, impôts, etc.), affirme de son côté Caroline Langlade, présidente de l’association Life for Paris, créée à la suite des attentats du 13 novembre 2015. L’organisation a publié jeudi une lettre ouverte au président de la République.

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